Facultative mais incitative, l’indemnité kilométrique vélo (IKV) encourage les salariés à opter pour un mode de transport durable entre leur domicile et leur lieu de travail. En 2025, elle s’inscrit dans le cadre plus large du forfait mobilités durables (FMD), avec des exonérations fiscales attractives.
Qu’est-ce que l’Indemnité kilométrique vélo ?
Prévue par l’article L3261-3-1 du Code du travail, l’IKV permet à l’employeur de prendre en charge tout ou partie des frais de transport domicile-travail lorsque le salarié utilise un moyen de déplacement durable. Elle ne repose pas sur le remboursement exact des frais, mais sur le versement d’une indemnité forfaitaire, souvent calculée en fonction des kilomètres parcourus.
Quels moyens de transport sont éligibles ?
L’IKV ne concerne pas uniquement le vélo personnel. En 2025, plusieurs modes de transport peuvent entrer dans le champ du forfait mobilités durables, à condition qu’ils soient non polluants ou mutualisés :
- Vélo ou vélo à assistance électrique (personnel ou loué)
- Covoiturage, conducteur ou passager
- Trottinettes, scooters ou vélos en libre-service
- Location de véhicules hybrides ou électriques
- Transports en commun hors abonnement
Ces modes de transport peuvent être combinés sur un même trajet. Le salarié peut par exemple utiliser son vélo jusqu’à une gare, puis prendre un transport collectif.
Comment est calculée l’indemnité ?
L’employeur fixe librement le montant de l’indemnité, souvent autour de 0,25 € par kilomètre. Elle peut être versée chaque mois, ou une fois par an. Le calcul standard s’appuie sur la formule suivante :
IKV = distance aller-retour × nombre de jours travaillés × montant au km
Par exemple, pour un trajet de 10 km aller-retour effectué 220 jours par an, l’indemnité serait de :
10 km × 220 jours × 0,25 € = 550 € par an
Quels sont les plafonds en 2025 ?
Dans le secteur privé :
L’IKV est intégrée au forfait mobilités durables, dont les plafonds d’exonération sont les suivants :
Cas de figure | Plafond annuel exonéré |
IKV seule ou FMD sans abonnement | 600 € |
IKV + abonnement transport ou location vélo | 900 € |
L’employeur peut verser plus, mais au-delà de ces plafonds, les montants deviennent imposables et soumis à cotisations sociales.
Dans le secteur public :
Le forfait est attribué en fonction du nombre de jours d’utilisation effective d’un moyen de transport durable :
Nombre de jours | Montant annuel |
100 jours ou plus | 300 € |
60 à 99 jours | 200 € |
30 à 59 jours | 100 € |
Qui peut en bénéficier ?
Le dispositif s’adresse à tous les salariés si l’employeur décide de le mettre en place. Il est facultatif, mais doit respecter un cadre légal clair :
- Il peut être instauré par décision unilatérale de l’employeur (après consultation du CSE)
- Ou intégré dans un accord collectif d’entreprise ou de branche
L’indemnité doit être appliquée de manière équitable à tous les salariés concernés, sans discrimination.
Et pour les temps partiels ?
Le montant de l’indemnité est proportionnel au temps de travail lorsque le salarié travaille moins de 50 % du temps légal.
Au-delà de 50 %, il bénéficie des mêmes droits qu’un temps plein.
Quelles formalités côté salarié ?
Pour bénéficier de l’IKV ou du FMD :
- Le salarié doit fournir une attestation sur l’honneur d’usage régulier du moyen de transport durable,
- Saisie des aller-retours dans votre SIRH,
- Dans certains cas (location, libre-service), des justificatifs peuvent être exigés,
- Le montant versé doit apparaître sur la fiche de paie, dans une ligne dédiée.
Quels avantages pour l’entreprise et les salariés ?
Pour les collaborateurs :
- Réduction du coût de transport
- Meilleure qualité de vie au quotidien
- Engagement dans une démarche écologique
Pour l’employeur :
- Dispositif simple à mettre en œuvre
Valorisation de la politique RSE et de la marque employeur - Exonérations fiscales et sociales attractives
Une démarche gagnant-gagnant
L’IKV est bien plus qu’une simple prime. En 2025, elle symbolise une nouvelle approche de la mobilité en entreprise : plus écologique, plus saine, et plus cohérente avec les attentes des salariés comme des employeurs. Mettre en place ce dispositif, c’est avancer dans le bon sens, tout en optimisant sa politique RH.