La crise sanitaire a modifié les modes d’organisation des entreprises du monde entier. Le 100 % télétravail a gagné en terrain, pour le grand bonheur de nombreux travailleurs. Il est vrai qu’il présente de nombreux avantages : meilleure conciliation vie personnelle et vie professionnelle, absence de trajet, plus de productivité (fini les bruits parasites des open spaces). Aujourd’hui, […]
La crise sanitaire a modifié les modes d’organisation des entreprises du monde entier. Le 100 % télétravail a gagné en terrain, pour le grand bonheur de nombreux travailleurs. Il est vrai qu’il présente de nombreux avantages : meilleure conciliation vie personnelle et vie professionnelle, absence de trajet, plus de productivité (fini les bruits parasites des open spaces). Aujourd’hui, qu’en est-il ? Maintenant que le confinement est loin derrière nous, comment les employés et les salariés perçoivent-ils le travail en distanciel ? Le retour au bureau qui pointe le bout de son nez deviendra-t-il la nouvelle tendance au travail ? Est-ce la fin du télétravail ? Autant de questionnements qui méritent des réponses.
Cet article parle des nouvelles tendances et régulations du télétravail.
La généralisation du 100 % télétravail en 2020 a modifié la relation des salariés avec leur travail. Trouvant de multiples avantages à ce mode d’organisation, ils sont réticents à revenir au bureau. Et pourtant…
De nombreuses enquêtes dont une étude OpinionWay pour Slack France ont mis en exergue plusieurs points.
Cette tendance est surtout présente dans les grandes boîtes de la Tech où la quasi-totalité des employeurs souhaitent revenir au travail en présentiel à 100 %. D’ailleurs, certaines n’hésitent pas à imposer le retour au bureau.
Augmentation du salaire, prise en charge des frais de transport et des repas, réduction de la semaine à 4 jours, etc. Autrement, ils préfèrent quitter leur entreprise.
Pour les RH, le « retour au bureau » ou « return to office » est plus difficile que prévu. Comment convaincre les salariés d’abandonner le confort de leur chez-eux et de revenir en local ? Comment leur faire réapprécier le travail collectif et les contraintes horaires après une pseudo-liberté et flexibilité ?
L’année 2024 marque un tournant dans la pratique du télétravail. Alors qu’il se généralise, de nouvelles tendances émergent pour redéfinir le paysage.
Ces derniers temps, un nouveau mode de travail a vu le jour : le travail hybride. Revenir au bureau, oui, mais à temps partiel. Une nouvelle organisation qui semble satisfaire employeurs et salariés. D’ailleurs, de nombreuses organisations, notamment américaines, l’ont déjà adopté. En France, il commence à se mettre en place.
Comment cela se passe-t-il exactement ?
Les salariés retournent au bureau 2 à 3 jours par semaine, le reste du temps, ils travaillent à distance. Cette nouvelle tendance est née d’un constat. Les salariés qui ont réadopté le travail en présentiel ont vu leur productivité diminuer. Par exemple, une tâche qui s’effectue en une heure prend 5, voire 10 minutes de plus. En 2024, force est de constater qu’un retour massif à la normalité est improbable. De toute façon, les entreprises prévoient de rappeler l’ensemble de leurs employés au bureau d’ici à 3 ans.
Une autre nouvelle tendance du télétravail est le coworking à distance, à mi-chemin entre le télétravail et le travail en présentiel. Grâce aux nouvelles technologies, les travailleurs à distance peuvent interagir de manière plus immersive avec leurs collègues au bureau. La montée en notoriété de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée permet de tenir des réunions virtuelles plus engageantes.
Les nouvelles technologies ont beaucoup contribué à la réussite du télétravail depuis 4 ans. Aujourd’hui, elles jouent encore un rôle clé dans la relation employeurs-employés et employés-employés.
De nombreux télétravailleurs se surchargent de travail et oublient leur temps de pause lorsqu’ils sont en télétravail. Les logiciels de gestion du temps et des activités permettent aux employeurs de :
Pour favoriser le bien-être mental salarié en télétravail, les entreprises ont mis en place des initiatives de santé mentale : charge de travail cohérente pour éviter les débordements, communication régulière entre l’employeur et le salarié pour éviter l’isolement social, incitation à prendre des pauses régulières, mise à disposition de matériels performants et récents, des services de conseil et de coaching en ligne…
En outre, la cohésion de l’équipe, même à distance, est primordiale pour atteindre les objectifs. Les team buildings virtuels sont l’occasion de maintenir les liens sociaux entre les salariés et de renforcer leur sentiment d’appartenance.
Selon la définition légale du télétravail, il s’agit de « toute forme d’organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l’employeur est effectué par un salarié hors de ces locaux de façon volontaire en utilisant les technologies de l’information et de la communication » (Code du travail).
La réforme du Code de travail en vigueur depuis le 24 décembre 2017 favorise le télétravail en lui donnant un cadre légal.
Avant, il nécessitait la rédaction d’un contrat de travail. Aujourd’hui, c’est son caractère régulier ou occasionnel qui définit le cadre. Dans le premier cas, un accord collectif ou une charte élaborée unilatéralement par l’employeur après avis du comité social économique (CSE) s’il existe est obligatoire. Dans le second cas, un accord entre l’employeur et le salarié mis en place et recueilli par tout moyen suffit.
L’employeur comme le salarié peut refuser le télétravail. Si le refus est à l’initiative du salarié en étélétravail, il ne peut être un motif de rupture du contrat de travail. Si c’est l’employeur qui le refuse, il doit motiver sa décision.
Le document contient plusieurs mentions (article L1222-10 du Code du travail) :
Conformément à l’article L.1222-9 du Code du travail, les salariés en télétravail bénéficient des mêmes droits (et donc des mêmes obligations) que les travailleurs en présentiel, à savoir :
Par ailleurs, l’ordonnance Macron offre une nouvelle protection au télétravailleur. Ainsi, tout accident survenu sur le lieu où est exercé le télétravail pendant l’exercice de l’activité professionnelle du télétravailleur est présumé être un accident de travail au sens du Code de la Sécurité sociale.
La réforme du Code du travail donne un cadre sécurisant à l’employeur tout en définissant les obligations du salarié. Selon le Code du travail dans son article L.1222-10, l’employeur doit :
Ces mesures permettent à l’employeur de garantir une mise en œuvre réussie du télétravail.
Les avantages du télétravail sont indéniables. Il augmente la productivité des employés et donc la performance de l’entreprise, tout en améliorant les conditions de vie au travail.
Depuis 2020, les entreprises ont mis en place des initiatives qui ont permis de maximiser ces avantages. Elles ont adapté les horaires de travail selon les besoins individuels de chaque télétravailleur. Cette flexibilité a permis d’accroître l’efficacité et la productivité des salariés à distance.
Par ailleurs, elles ont mis en place des outils de communication collaborative tels que Slack et Microsoft Teams pour maintenir la cohésion au sein des équipes. Elles ont également investi dans des programmes de formation en ligne pour permettre aux télétravailleurs de développer des compétences pour optimiser l’efficacité du travail à distance.
Aujourd’hui, des défis restent à relever, notamment en matière de management. Les employeurs sont encouragés à adopter une pratique de télétravail plus flexible et plus inclusive pour éviter le stress et le surmenage de leurs employés. Ils doivent également trouver des moyens pour maintenir un sentiment d’appartenance au sein de l’entreprise.
